Quelle petite fille n’a pas eu sa poupée Barbie ou du moins une poupée qui a fait les beaux jours de son enfance ?
La plupart du temps, les enfants s’identifient aux poupées qu’ils possèdent. Seulement nous, les personnes de peaux foncées avons toujours eu des poupées qui ne nous ressemblaient pas forcément. Ce n’est pas que les poupées noires n’existaient pas, mais elles sont difficilement accessibles en raison du prix d’achat élevé.
Il y a un moment, une initiative superbe est née pour palier ce problèmes. Des poupées à la peau matte, foncée ou métissée, les cheveux Afro, et vêtues comme de vraies demoiselles et dames africaines pour le bonheur des amateurs de poupées Barbie.
Tout sur les poupées Miss Manah !
C’est en 2018 tout récemment que Miss Manah est née. C’est une initiative de MME NIOUMA SOUMBOUNOU, une jeune dame de 28 ans. Fondatrice de YARALE collection, la maison de couture qui en plus des poupées confectionne des tenues, elle est malienne de la diaspora qui réside plus précisément en France.
Selon elle, tout est parti d’un simple constat du manque suffisante de poupées africaines sur le marché. Du coup, elle à eu l’idée que je qualifierai de géniale de faire passer le message Noir et Fier. « Il me semble important dans la construction d’un enfant de pouvoir s’identifier aux jouets avec lesquels il joue. Il est difficile de trouver des poupées à la peau noire et aux cheveux crépus ». dit-elle.
Yarale signifie Femme en Soninké, la langue maternelle de la créatrice. Une façon assez originale de rendre un vibrant hommage à ses origines.
Styliste, Niouma dessine elle-même ses poupées et leurs tenues en s’inspirant de son environnement. Les habits de sa maman, de ses sœurs et les gens de sa communauté sont toujours source d’inspiration pour la jeune céatrice.
Ce qu’elle aime c’est surtout les habits pleins de couleurs aux motifs variés et resplendissants. Et ça se voit d’ailleurs sur les petites poupées Manah.
Les poupées portent essentiellement du wax, du Bazin, et du jersey mais la créatrice envisage également de mettre plus l’accent sur le tissu africain « j’aimerais à l’avenir travailler sur des tissus provenant uniquement du continent africain comme le bogolan,tissu que j’apprécie fortement ».
Son entreprise est pour le moment une entreprise familiale et artisanale située en Seine et marne près de Paris. Et pour les poupées en plastique et le packaging, c’est fait en collaboration avec des partenaires extérieurs.
En tout cas l’idée de ces magnifiques poupées ne laisse pas le public indifférent car Niouma me confiait être très convoitées par les clients sur les réseaux sociaux : notamment la page Facebook YARALE COLLECTION et le plus c’est que les clients viennent d’un peu partout. De quoi faire de Manah une miss internationale.
Des difficultés ?
Les difficultés ne manquent pas dans le domaine de entrepreneuriat pour Niouma. Elles sont surtout liées à la communication « La principale difficulté que j’ai pu rencontrer est la communication autour de mes articles. Mais j’ai la chance aujourd’hui d’avoir ma petite sœur étudiante en deuxième année de marketing qui m’aide énormément. »
Les poupées sont très jolies et les tenues apportent un plus à leur charme. La maison de couture Yarale, pour répondre aux besoins de tous les enfants, habilles les poupées en femme voilée, en jeune demoiselle et même souvent en boubou pour rendre hommage à nos mamans.
Pour l’instant, le seul moyen de dénicher la poupée rare Miss Manah c’est de faire un tour sur la page Facebook YARALE COLLECTION.
Ps: Retrouvez la version audio dans,
CKBOUGOU sur JOLIBA FM 105.0 FM
ou en téléchargeant l’application mobile JOLIBA FM !
Miss Manah ! Voilà une bonne initiative qui ne peut que participer à la valorisation de l’identité culturelle africaine surtout lorsqu’on sait que l’écrasante majorité des jouets, avec lesquels nos enfants s’amusent, représentent des figures venues d’ailleurs. On ne peut qu’espérer que davantage d’initiatives de ce type verront le jour afin que dans le futur, on ait véritablement l’option de ne consommer qu’Africain. L’option, je dis bien !
En attendant ce jour, merci d’avoir rédigé cet article qui nous pousse encore plus à envisager une Afrique consciente de ses valeurs et exploitant ses nombreuses potentialités. Ainsi, je ne peux que vous souhaiter une bonne continuation !
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Merci à vous aussi pour cette belle contribution !
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